Par Aïda Kergroach
Dans l’imaginaire de la société, l’Union européenne est loin des préoccupations des citoyens, loin du terrain, on la dit loin politiquement. Ce serait lui faire un procès d’intention que de lui asséner ces reproches sans comprendre que l’Europe est tributaire de la délégation des compétences que les Etats-membres veulent bien lui attribuer. La jeunesse, l’éducation et la culture relèvent entre autres de la responsabilité des politiques nationales et donc de nos gouvernements successifs. Au delà de ces détails juridiques d’importance, l’Europe a trouvé le moyen d’agir sur le terrain des politiques nationales par le biais de programme de financement… Le FEDER en est l’un d’eux. Derrière le sigle un peu abstrait pour fond européen de développement régional, l’Union européenne développe depuis 1975 les territoires en finançant des projets. Alors bien sur depuis les premiers pas du FEDER, les enjeux de développement local ont changé, les territoires ont évolué, les compétences territoriales aussi. Aujourd’hui, les territoires doivent faire face à des carences que les collectivités n’arrivent pas toujours à surmonter faute de moyen financier…et en « ces temps de disette », ritournelle peu engageante mainte fois martelé à nos oreilles citoyennes, il est peut être judicieux de se tourner vers l’Union européenne. Celle-ci s’engage à financer les projets de cohésion sociale à hauteur de 10 milliards d’euros pour la période 2007-2013.
Sur le terrain, le manque de crèche est criant et les municipalités sont rattrapées par un taux de natalité des plus élevé d’Europe. Pourtant, des associations réussissent à créer des infrastructures autour de la petite enfance dédiées à l’accueil de famille précaires, en recherche d’emploi, tout en alliant innovation technologique et respect de l’environnement.
L’Union européenne et le FEDER, tout particulièrement, sont très « friands » de ces projets transversaux qui travaillent à la cohésion sociale d’un territoire, avec des enjeux d’innovation sociale, de dynamisme économique et d’innovation technologique. Nul besoin de prétendre changer un territoire, nul besoin d’avoir des ambitions irréalisables pour sa ville, juste une idée de bon sens suffit parfois…
Aujourd’hui, l’Union européenne commence déjà à faire le bilan de ces 6 années de politique de cohésion afin de préparer la période à venir qui sera déterminante pour répondre à la crise et aux besoins les plus urgents des citoyens européens.
Ci-dessous et pour en savoir plus, 2 exemples de projets cofinancés par l’Union Européenne
- Projet structure d’accueil petite enfance et environnement financé par le FEDER (Fonds européen de développement régional)
- Co-financement du FEDER : 300 000 euros
- Objectif : création d’un centre petite enfance pour soutenir l’insertion socio-professionnelle des familles d’un quartier sensible de Bordeaux. L’association a souhaité s’installer dans les bâtiments d’un ancien garage. Les fonds du FEDER ont participé à la construction du bâtiment selon des principes écologiques.
- Parendom: un projet mode de garde petite enfance financé par le FSE (Fond social européen)
- Co-financement du FSE : 90 000 euros
- Objectif : proposer un mode de garde à domicile aux parents dans une situation d’emploi précaires à horaires décalés.