Engagée depuis plus de 10 ans dans la lutte contre le décrochage, la Région Ile-de-France faisait de cet objectif une grande cause régionale en 2012 et menait une expérimentation sur plusieurs territoires.
En 2013, la majorité régionale va plus loin : il s’agit toujours de contribuer à offrir à chacun-e le droit d’acquérir les savoirs fondamentaux et à accéder à « l’orientation choisie ». Tout jeune en difficulté doit pouvoir être accompagné sur le chemin de l’école. Et ils sont nombreux. Les Assises régionales de la lutte contre le décrochage avaient permis l’année dernière d’estimer à 30 000 le nombre de jeunes franciliens décrochés et d’exposer les facteurs du phénomène (salarisation de certains lycéens, situation familiale, précarité sociale, orientation subie, etc.).
Depuis avril, la Région s’engage dans une démarche renforcée et concrète d’accompagnement de ceux qui participent à l’action éducative. Ces acteurs ne sont pas seulement les professionnels, mais comptent aussi les élèves et leurs parents !
Pour eux, la Région met actuellement en œuvre un plan d’action de lutte contre le décrochage.
Les déclinaisons en sont multiples. Certaines d‘entre elles sont remarquables car elles apportent un début de solution à des problématiques réelles et peu abordées :
– – l’accompagnement des jeunes mères lycéennes enceintes ou en cours de maternité, permettant ainsi la continuité scolaire ;
– – l’accompagnement de jeunes qui en ont besoin, identifiés par les équipes dans les collèges, en lien avec leurs familles, afin de mieux leur faire connaître les possibilités qui s’offrent à eux en termes de formation et d’orientation, de déconstruire des représentations et d’éviter les autocensures ; l’accent est mis sur la transition sensible du collège vers le lycée/CFA ;
– – la mise en place d’un dispositif d’urgence pour répondre à des besoins d’aide au logement et au transport de jeunes en situation de risque de décrochage social et scolaire.
Parallèlement à cette action menée, les dispositifs en faveur des lycéen-nes sont renforcés et rénovés (création du nouveau programme francilien ALYCCE[1], projets « ouverture sociale » ayant pour objet de soutenir les projets des associations et des établissements d’enseignement supérieur qui visent à préparer les élèves des voies générales, technologiques ou professionnelles aux exigences de l’enseignement supérieur). A cela, il faut ajouter la création récente de nouveaux micro-lycées…
Ainsi, en matière de politique éducative, l’action régionale se développe autour de 2 axes majeurs qui font par essence la différence avec l’absence de projet à droite.
D’abord, la Région agit depuis 1998 dans le sens de l’égalité territoriale (en direction des lycées dotation solidaire, par exemple). Ensuite la Région de gauche s’affirme comme lieu d’échange entre les acteurs, de mutualisation de pratiques innovantes et surtout de coordination et de décisions fondées sur un objectif partagé.
Enfin, dans ce domaine comme les autres, respectueuse des compétences de chacun, elle intervient dans une logique de solidarité.
Michel ROSE (membre du BF)
[1] Le programme «ALYCCE» poursuit trois objectifs principaux permettant de s’appuyer, par l’accès direct à l’expérimentation, à travers notamment une rencontre avec des professionnels, à une démarche active et inventive :
– donner du sens aux apprentissages et aux savoirs pédagogiques, par des actions d’ouverture culturelle et sociale vers l’extérieur du lycée,
– permettre aux élèves de se situer socialement, dans et à l’extérieur du lycée, par des actions de socialisation et de solidarité,
– permettre aux élèves de s’inscrire dans une histoire, par la conduite de projets autour de la mémoire notamment.