par Juliette Méadel
L’Avenir n’attend pas se fixe pour objectif d’explorer les thématiques liées à l’enfance et de nature à permettre l’épanouissement des jeunes, de 0 à 18 ans au sens de la convention internationale des droits de l’enfants. A cet égard, l’enfance relève aussi d’une réflexion sur la parentalité, et sur l’égalité entre les hommes et les femmes dont on sait qu’elles assument généralement l’essentiel des tâches éducatives.
L’Avenir n’attend pas travaille à l’élaboration d’une politique de l’enfance, de ses fondements, et de ses principales propositions. Nous devons agir sur les premières années de la vie pour fournir aux enfants un environnement sûr, un cadre de vie adapté, pour leur garantir leur épanouissement intellectuel, physique et éducatif, pour les accompagner dans leurs apprentissages fondamentaux.
Les grandes questions posées sont liées à des thématiques transversales et parfois concurrentes :
• Au cœur des politiques de l’enfance, se trouve d’abord le bien être de la famille et de la mère. Concilier vie professionnelle et vie familiale est l’un des enjeux majeur d’une politique de l’enfance innovante et moderne. L’un de ses objectifs est de promouvoir l’égalité entre les sexes au travail (en particulier après les congés de maternité). La France bénéficie aujourd’hui de solutions de garde pour la petite enfance plus développées que la plupart des pays européens. Pourtant, 40 % des familles ne trouvent pas de mode de garde adapté ; les enfants porteurs de handicap sont très souvent privés de structure éducative.
• Lutter contre les inégalités sociales dès la petite enfance : permettre l’accueil des enfants défavorisés dans des structures collectives dès deux ans permet de réduire de manière significative les écarts culturels et permettre aux jeunes enfants de mieux réussir à l’école. L’échec scolaire pourrait être éviter si les difficultés d’apprentissage étaient détectés plus tôt.
• L’éducation des parents non francophones, en particulier les parents isolés, principalement des femmes, doit être une priorité. Les parents pourraient être mieux associés à la vie scolaire, ce qui permettrait d’améliorer l’aide aux devoirs et la réussite éducative.
• Réfléchir à la question du redoublement, en particulier en primaire. 1) il n’améliore par les résultats des enfants concernés ; 2) il obère les chances de faire ensuite de bonnes études (en gros on diminue fortement ses chances de faire des études si on redouble son CP) ; 3) c’est une pratique socialement discriminante. Donc en gros, il faut aider les élèves défavorisés, pas les enfoncer encore plus en les faisant redoubler.
• Elaborer une politique de la santé spécialement dédiée aux enfants. Ainsi, s’agissant de l’autisme par exemple, le droit au diagnostic est en jeu : il n’est pas normal que moins d’un tiers des enfants autistes reçoivent un diagnostic. Il faudra aussi réfléchir au suivi et à la prise en charge des enfants atteints de troubles psychiatriques lourds. Nous soutiendrons le développement des structures médico-éducatives afin qu’aucun enfant ne soit laissé sans instruction.