Compte-rendu de la soirée débat : mettre le citoyen au cœur du changement
Organisée par Faten Ben Ahmed, Présidente de l’association Vigneux Comme Une, cette soirée a eu pour but de réfléchir sur les différents liens entre le monde associatif, les représentants politiques et les citoyens. Pour cela, le débat s’est structuré autour de la définition de l’engagement, de la citoyenneté, des moyens à mettre en oeuvre pour passer du « Je » au « Nous » et s’est terminé sur une session de questions réponses entre le public et les 5 intervenants : Nicolas Malanda, Jean-Louis Passarieu, Ludovic Roque, Johanne Sennoaj et Juliette Méadel.
Le compte-rendu ci-dessous synthétise les principaux messages qui sont ressortis lors du débat.
1) Comment pourrait-on définir l’engagement ?
L’engagement au sein d’une association repose sur la base du volontariat et permet à plusieurs citoyens de se regrouper autour d’un thème et de valeurs communes. Par ailleurs, l’engagement des citoyens au sein de certaines associations peut venir compléter l’action de l’État sur le terrain.
2) Que penser de la définition de la citoyenneté selon Vie-Publique.fr ?
La définition de la citoyenneté, telle que définie sur le site Vie-Publique.fr est trop restrictive. D’abord parce qu’elle exclut certaines catégories de la population, à commencer par les personnes déchues de leurs droits. Ensuite parce que la citoyenneté ne doit pas être perçue que d’un point de vue strictement juridique. Au sens large, la citoyenneté se définit comme la participation de la vie à la cité. Ainsi est-il légitime de s’interroger pour savoir s’il est normal que des étrangers non communautaires qui résident sur le territoire français depuis plusieurs années et qui payent leurs impôts ne puissent pas bénéficier du droit de vote aux élections locales et nationales.
3) Comment concevoir à l’ère de l’individualisme un destin commun ?
Parmi les raisons qui poussent un individu à se replier sur soi, on retiendra notamment la surmédiatisation voire l’instrumentalisation de certains faits divers par les médias pour alimenter les peurs, l’hyperconnectivité qui n’incite pas forcément à plus d’interactivité entre les individus, la nature humaine …
4) Interaction entre le public et les intervenants
L’échange entre le public et les intervenants a essentiellement porté sur le thème de « Comment réenchanter la politique ? » et a débouché sur certaines propositions dont :
– l’instauration d’un mandat unique afin que le politique ne consacre pas une partie de son temps une fois élu à sa réélection
– la création d’un statut pour les représentants politiques afin que les élus ne dépendent pas que de leur seul mandat et puissent retourner facilement sur le marché du travail.
En période de crise de confiance, il est important de ne pas céder à l’individualisme et de continuer à se mobiliser à son échelle en investissant un peu de son temps dans l’engagement associatif et/ou militant.