La Covid-19, une hécatombe chez nos aînés
Plus de 10 000 morts en Ehpad entre février et juin 2020 ; plus de 24 000 au 17 février 2021… Ce sont les chiffres saisissants de l’impact de la crise sanitaire de la Covid-19 sur nos aînés. En ajoutant les effets indirects, tels que la solitude engendrée par le confinement et les gestes barrières ou encore les conséquences psychologiques délétères, le constat est alarmant. Ainsi, réformer entièrement la gouvernance de l’État et la conduite des politiques publiques en matières sanitaire et médico-sociale à destination des personnes âgées paraît incontournable. Juliette Méadel, présidente de L’avenir n’attend pas, a fait le choix de contribuer aux travaux de très grande qualité du Cercle de la Réforme de l’État : « La crise de la Covid-19 nous a mis face à nos responsabilités vis-à-vis de nos aînés. Nous devons en tirer les leçons et avancer sur des propositions pour le “grand âge”. L’avenir de la vieillesse en France se pose aujourd’hui et ne peut faire l’économie d’un renouvellement ambitieux et rajeuni de nos politiques publiques ».
Tout est-il à (re)construire pour accompagner la vieillesse ?
Les pouvoirs publics n’ont toujours pas défini concrètement ce qu’est une « personne âgée », eu égard aux réalités de notre société. Le respect de la dignité et des droits essentiels de la personne à l’approche de la mort est encore trop souvent suspendu, voire relégué. La crise sanitaire a été un révélateur des dysfonctionnements et des souffrances, notamment au regard des grands enjeux des années à venir : évolution démographique de baby-boomers vieillissants, disparités territoriales et sectorielles, insuffisance du maintien à domicile, système de financement complexe, inadaptation des établissements, manque cruel de personnel, système d’information inexistant… Tout est à (re)construire.
C’est pourquoi L’anap entend s’inspirer largement des recommandations et solutions, certes ambitieuses mais ô combien nécessaires, que propose le Cercle.
Des solutions existent, une refonte est nécessaire
Pour instaurer une véritable politique de la protection, de l’action et de la cohésion sociales, les pouvoirs publics devront s’engager, bien au-delà de la simple création d’une branche d’assurance-maladie supplémentaire. Assurer une meilleure répartition territoriale des établissements pour une égalité d’accès aux soins, organiser le maintien à domicile pour pouvoir vieillir auprès des siens, améliorer la qualité globale de la prise en charge pour conserver un certain niveau de vie, harmoniser les tarifs pour pallier les inégalités sociales, réduire le reste à charge pour le patient pour garantir son pouvoir d’achat et l’équité de traitement entre public et privé… Si les défis sont majeurs, les solutions sont là.
L’anap est consciente qu’une refonte globale du système sera impérative, tant pour le pilotage national et les moyens budgétaires mobilisés que pour la création d’un système d’information et la construction d’un maillage territorial.
Les propositions du Cercle, détaillées et opérationnelles, apportent des réponses aux grandes problématiques de la vieillesse et de la dépendance au XXIe siècle. Elles doivent désormais être portées politiquement.
Retrouvez les travaux du Cercle de la Réforme de l’État ici
Hichâm Ben Chaïb (11/06/2021)
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