En ce 15 mars 2022, L’avenir n’attend pas condamne fermement les actions de la Russie visant non seulement à envahir l’Ukraine, pour prendre le pays par la force en tuant des civils au mépris du droit humanitaire et du droit de la guerre, mais également à atteindre directement la démocratie ukrainienne par le biais d’enlèvements arbitraires des représentants de la vie communale. En quatre jours, deux élus locaux ont été enlevés dans le sud du pays.
Ainsi, le 11 mars dernier, le maire de Melitopol, Ivan Fedorov, qui refusait de collaborer avec les forces russes d’occupation, a été enlevé alors qu’il s’occupait, au sein du centre de crise de la ville, de questions d’approvisionnement pour la population. Cinq jours plus tôt, il avait été décoré par le gouvernement ukrainien de la médaille de l’ordre du courage pour sa contribution à l’organisation de la défense de sa ville contre les envahisseurs russes.
Selon le parlement ukrainien, les forces russes se sont emparées de lui au motif qu’il refusait de collaborer avec l’ennemi. Elles ont ensuite placé une personnalité pro-Russie pour administrer la ville. Ce 13 mars, Evguen Matveïev, maire de Dniproroudné, a été enlevé à son tour, dans la même région.
L’atteinte aux institutions démocratiques est manifeste et la nomination d’administrés par la force est bien évidemment contraire à nos principes. Nous sommes solidaires de ces élus municipaux, engagés dans la vie communale, choisis par les électeurs et représentant de tous les citoyens. Nous lançons un appel à tous les élus de France afin d’obtenir la libération immédiate d’Ivan Fedorov et d’Evguen Matveïev et nous apportons tout notre soutien aux institutions qui œuvrent pour leur libération, notamment le Conseil européen.
Élus locaux, nous nous déclarons aussi solidaires des Ukrainiens ainsi agressés et soutenons pleinement l’action de la France, qui s’engage matériellement et politiquement aux côtés du peuple ukrainien.
Au début de la crise ukrainienne, au nom de L’avenir n’attend pas à Montrouge, j’avais demandé à la majorité municipale de soutenir les réfugiés Ukrainiens en préparant les conditions d’accueil les plus dignes. J’ai été entendue, ce dont je me réjouis, puisque la ville de Montrouge a organisé peu après des relais avec l’Etat et les ONG pour mettre en lien les volontaires, et facilité les dons matériels ainsi que les propositions d’hébergement à destination des réfugiés. C’est une bonne chose, un bon début.
Il reste que les besoins sont tels que la ville de Montrouge doit s’engager directement. Nous pensons et souhaitons que notre ville se mobilise directement, en lien avec les associations locales, pour libérer davantage de moyens et des places. La guerre en Ukraine risque, hélas, d’être longue. Les besoins vont augmenter. Le formidable élan de solidarité de notre pays est une chance, la mairie doit pouvoir y contribuer activement et l’accompagner directement, pourquoi pas en proposant elle-même des solutions d’hébergement, d’emploi et de scolarisation pour les enfants.
Montrouge doit être exemplaire. Elle pourrait même proposer un jumelage avec une ville d’Ukraine, pour marquer sa solidarité, au nom de la défense de nos principes républicains : vive la liberté, l’égalité et la fraternité.
Juliette Méadel, présidente de L’avenir n’attend pas