Chères Montrougiennes, chers Montrougiens 🌞
L’édito de Juliette Méadel
Voici à présent un an que nous sommes entrés au conseil municipal de Montrouge, à la suite des élections de mars et juin 2020. Après une campagne menée tambour battant, nous sommes arrivés en tête des listes d’opposition à Étienne Lengereau, juste derrière le maire sortant ayant réalisé le plus mauvais score de premier tour des Hauts-de-Seine.
De gauche à droite :
Antoine Bouchez
Goulwen Le Gall
Cécile Renard-Delautre
Christophe Carli
Juliette Méadel
Anne-Laure Crochat
(et Candide Lopes, absente sur la photo)
Nous avons réalisé le meilleur score de France pour une liste indépendante, dans une ville de plus de 50 000 habitants. Mais la crise de la Covid-19 a brutalement interrompu la campagne municipale. Le maire a pu conserver son siège, sauvé in extremis par un contexte favorable aux sortants partout en France, et ce, à quelques centaines de voix près.
Manifestement pas préparé à gagner les élections, Étienne Lengereau a piloté sa ville avec amateurisme et détachement. Que s’est-il passé depuis un an à Montrouge : vos impôts locaux ont augmenté, ce qui ne s’était jamais produit auparavant ; la ville n’a réalisé aucun investissement utile pour l’écologie, aucun projet de transformation ; l’accès aux sports et à la culture a régressé, avec un budget en baisse ; la qualité de l’école et de la petite enfance s’est détériorée (diminution de la quantité et de la qualité des repas à la cantine).
Mais il y a pire : incapable de gérer une crise importante – il est vrai que Étienne Lengereau n’a aucune expérience sérieuse de gestion de crise qui engage la sécurité des Français –, ce dernier n’a pas su protéger les Montrougiens. Nous sommes pourtant aux portes de Bagneux d’où le variant s’est diffusé, et le maire n’a même pas pu obtenir de l’État l’installation d’un centre de dépistage dédié, contrairement à d’autres villes du département, il est vrai dirigées par des maires engagés, aimant leur ville et compétents. Heureusement que l’État et la Sécurité sociale, avec le dévouement de son personnel soignant, avec les bénévoles de la Croix-Rouge, du Secours populaire et des bénévoles de notre équipe également, ont pu apporter leur aide et soulager les plus fragiles.
Avec toute notre équipe d’élus, mais aussi un large réseau de soutien dans la population, et dans tous les secteurs de la vie quotidienne, nous sommes dévoués et toujours présents pour vous. Vous lirez dans ce bilan quelques-unes de nos réalisations, depuis l’opposition municipale où nous nous trouvons aujourd’hui. Avec aucun moyen financier : tout ce que nous faisons est bénévole, nous espérons que vous trouverez dans ces lignes un intérêt à nous soutenir moralement et économiquement, en adhérant à notre collectif L’Avenir N’Attend Pas à Montrouge.
Néanmoins, nous sommes déterminés à poursuivre notre engagement à votre service, parce que nous aimons notre ville dont le potentiel mérite d’être décuplé. Nous gagnerons les prochaines élections municipales parce que nous voulons faire de Montrouge la ville de nos rêves et de vos rêves : une ville avec un esprit de village, favorisant le local, où l’on respire mieux, avec des arbres, moins de voiture, plus de solidarité, de culture et de sport. De la beauté, le plus possible, et une architecture urbaine à la hauteur de vos aspirations. Et surtout, une mairie qui sera dirigée par une équipe présente, à vos côtés, et vraiment impliquée dans la vie locale. En attendant, nous vous souhaitons un bel été et vous donnons rendez-vous à la rentrée de septembre.
Juliette Méadel et les élus de Demain Montrouge.
Un an de finances locales 💶
par Goulwen Le Gall
Le budget 2021, comme nous l’avions souligné lors de la campagne électorale, prévoit une augmentation de la taxe foncière de 30 %. À quoi serviront les quatre millions de recettes supplémentaires ? Au financement des 120 millions d’euros prévus dans le programme de la majorité ? Malheureusement non ! Il s’agira de payer l’augmentation du train de vie de l’actuelle équipe municipale : augmentation des indemnités au profit des seuls élus de la majorité, flambée des dépenses de communication pour essayer de valoriser le peu de mesures concrètes déployées au cours des douze derniers mois.
Parallèlement, le plan de solidarité promis vante des efforts importants à destination de la population. Il n’en est rien, c’est une présentation mensongère. En effet, l’analyse approfondie et comparée des budgets 2021 et 2019 montre que les dépenses sociales restent stables, il n’y a donc AUCUN effort particulier fait en matière de solidarité.
Mais il y a pire : l’inaction d’Étienne Lengereau quant à la gestion sanitaire de la crise saute aux yeux lorsque l’on examine ses choix budgétaires : le budget dédié à la santé est le même qu’avant la crise de la Covid. Nous l’avons constaté et dénoncé dès le mois de septembre 2020 : absence de réactivité face à la nécessité de détecter les variants, dont Bagneux était pourtant l’un des foyers de diffusion, saturation des créneaux de dépistage et d’accès aux tests PCR, absence de centre de vaccination jusqu’à une période toute récente.
Enfin, les dépenses dédiées au sport et à la culture, dont l’importance est décisive en cette période de sortie de confinement, pour des raisons sanitaires et éducatives, sont en baisse.
Ce constat est d’autant plus troublant que les dépenses de fonctionnement grimpent entre les deux exercices. La priorité et les choix s’orientent vers l’administration générale (frais de fonctionnement, recours à des expertises extérieures) c’est-à-dire au bénéfice du train de vie du maire et de ses collaborateurs politiques.
Côté investissement, le cycle électoral induit peu de projets au terme de cette première année de mandat, le choc d’un endettement insupportable et/ou d’une nouvelle augmentation de la pression fiscale se présentera par conséquent d’ici 18 à 24 mois lorsqu’il s’agira de payer les nouveaux projets.
Urbanisme débridé, Montrouge étouffe… 🏘️
Par Cécile Renard-Delautre
Dès le tout premier conseil municipal, celui où le maire devient maire et les adjoints deviennent adjoints, le 3 juillet 2020, a été mise à l’ordre du jour la cession d’une parcelle de la Ville. L’aspect symbolique était frappant : le premier acte en matière d’urbanisme, posé dans le mandat, a donc été la vente de biens communaux à un promoteur, pour densifier encore. Un R+1 offert à un promoteur pour construire un immeuble en R+7 sans imposer une proportion de logement social comme cela devrait être la règle, pour une meilleure mixité mais également pour réduire l’amende imposée par le préfet pour non respect de la loi SRU. La vente de la parcelle atteignit 741 000 € pour une superficie de 1 626 m2 soit une charge foncière de 426 € le m2 !
Cet exemple est révélateur d’un côté des cadeaux octroyés aux promoteurs privés et de l’autre du désintérêt pour le logement social.
Montrouge est la cinquième ville la plus dense de France, Montrouge souffre d’un manque d’espaces verts, libres et désimperméabilisés. Ainsi, le bâtiment d’un étage de la Ville au croisement des rues Maurice-Arnoux et de Chateaubriand, sera remplacé par un immeuble R+7, un de plus.
Nous regrettons la méthode employée, toujours la même : des échanges privés entretenus entre le maire et le promoteur immobilier sans associer les Montrougiens, à aucun moment.
Cela rappelle la malheureuse affaire de la station Barbara qui soulève toujours de vifs mécontentements des riverains, mis devant le fait accompli d’une construction de sept étages, quand le projet initial ne devait en comprendre que deux !
Une pétition contre ce projet caché a rassemblé déjà plus de 600 signatures, mais les habitants n’ont toujours pas été pris en considération.
Alors oui, Montrouge a dépassé les 50 000 habitants. Les élus de la majorité le savent bien, puisque c’est ce qui leur a permis d’augmenter leurs indemnités de 50 %… Passons. Densifier encore correspond aux injonctions de l’État de construire toujours plus de logements et c’est d’ailleurs ainsi que le maire justifie son action. Mais ne faisons pas de contresens : si la densification des espaces urbains constitue en effet un enjeu central du développement durable des territoires, un véritable levier de la transition écologique pour cesser de grignoter la nature, il ne s’agit pas non plus de rendre invivables des villes déjà saturées. Ce n’est pas à Montrouge, parallélépipède de 207 hectares, qu’il est attendu et souhaitable d’empiler les étages, mais c’est bien à Montrouge que nous voulons de vrais espaces verts, pour faire respirer la ville, et se prémunir des canicules !
Un an d’inaction en faveur du logement social 🏙️
Par Goulwen Le Gall
Concernant le logement social, nous souhaitons souligner ici deux évènements importants survenus au cours des douze derniers mois :
Tout d’abord la constatation de la carence en logement social de la commune réalisée par les services préfectoraux, induisant une « mise sous tutelle » de la commune quant à sa liberté d’octroi des permis de construire sur le territoire. Le manque de professionnalisme et de respect des règles du maire est ici fermement rappelé par l’État, et de façon coercitive.
Ensuite, la ville a décidé de vendre son patrimoine de logement social (Montrouge Habitat) à une société privée basée à Issy-les-Moulineaux.
Les 2 500 logements ont été vendus en contrepartie d’un engagement de dépenses de 35,8 M€ (ou boni de clôture) sur le territoire de la commune au cours des douze prochaines années.
Ce montant correspond à un prix au m2 inférieur à 300 €, que chaque habitant pourra comparer avec les prix du marché immobilier dans notre ville.
Eduction et petite enfance : beaucoup d’inquiétudes 🚸
Nous nous sommes engagés à accompagner les familles qui ont attiré notre attention sur différents sujets et avons interpelé la mairie lorsque cela nous paraissait nécessaire. Comme vous le savez, pour nous, l’avenir se construit d’abord et avant tout en prenant soin des enfants, de 0 à 10 ans. L’enfance est au cœur de notre engagement. Par exemple, lorsque nous avons découvert le variant anglais à nos portes, à Bagneux, nous avons rapidement réagi en demandant le lancement en urgence d’un dépistage des lycées montrougiens non seulement à Étienne Lengereau (qui ne nous a jamais répondu, ni par écrit, ni par oral lors des conseils municipaux) mais également au préfet des Hauts-de-Seine.
En janvier dernier, à la demande de la mairie, et en cachette, le fournisseur des cantines scolaires Scolarest a modifié la composition des repas, passant de cinq éléments à quatre éléments, c’est-à-dire en diminuant la quantité de nourriture pour nos enfants, sans changer le prix du repas et ce, sans en parler avec les parents au préalable. Nous avions alors interrogé la mairie qui a fini par nous répondre que cela avait été mis en place « pour fluidifier les rotations à la cantine et améliorer les conditions sanitaires ». Nous avons demandé qu’à l’avenir, une communication soit faite aux familles par l’intermédiaire des associations de parents d’élèves pour toute modification au sujet des repas. Il en va de la confiance essentielle des familles et du bien-être des enfants.
Nous avons regretté l’absence d’initiatives d’aides aux étudiants de notre ville, notamment pendant les périodes de confinement : afin d’aider les étudiants précaires et éloignés de leur famille, nous avons lancé l’initiative de repas faits maison qu’ils peuvent commander auprès des membres volontaires de notre équipe.
Concernant la petite enfance, à la demande de familles début février, nous avons demandé que les crèches et jardins d’enfants puissent bénéficier d’une dérogation pour que les parents aient la possibilité de venir chercher leurs enfants à 18 h 30 malgré le couvre-feu à 18 h, les écoles et le conservatoire bénéficiant également de dérogations. Cette demande a été refusée faute de personnel suffisant, nous a-t-on dit, ce qui a contraint les parents à arrêter leur journée de travail à 17 h 30 pour pouvoir récupérer leurs enfants en bas âge à 17 h 45.
Suite aux agressions et harcèlement d’élèves près de certains collèges, nous avons demandé que la sécurité soit renforcée et que des caméras soient installées aux abords de tous les collèges de la ville sans exception en 2022. Nous avons également demandé que la mairie s’empare du sujet du harcèlement à l’école, dans lequel son rôle de médiateur est indispensable.
Enfin, suite à la demande de parents, nous avons constaté que les écoles de Montrouge n’étaient pas équipées en défibrillateurs alors que la loi l’impose depuis début 2020 dans tous les établissements recevant du public de la taille de nos 14 écoles. Nous avons relancé la mairie en urgence qui « espère » équiper les écoles d’ici la fin de 2021…
Enfin, nous avons constaté que le budget dédié à la petite enfance restait faible, la rénovation des écoles pesant pourtant cinq fois moins que les frais de réaménagement de l’hôtel de ville !
Une action sociale opaque 🔍
Depuis le début de l’année 2021, le conseil d’administration du CCAS s’est réuni trois fois, essentiellement pour adopter les comptes 2020, débattre des orientations budgétaires 2021 et voter le budget. Les comptes 2020 ont été excédentaires de 165 K€ (15,7 pour les investissements, 149,4 pour le fonctionnement).
Nous avons regretté que l’équipe majoritaire ait refusé dès le premier confinement le plan de solidarité que nous avions proposé pour les familles les plus modestes (600 enfants concernés). Comment comprendre que le CCAS fasse du « bénéfice » en période de crise sanitaire et sociale ? Les orientations budgétaires pour 2021 visent à utiliser toutes les réserves passées (825 K€), à prendre en compte le coût salarial des personnels affectés au CCAS. Nous avons donc un budget de fonctionnement multiplié par 2,3 et un budget d’investissement multiplié par 5,8. Une grande partie vient de transfert de charges de la mairie vers le CCAS. Nous avons émis des réserves sur la réalisation de ce budget ambitieux.
Point positif, l’aide aux associations caritatives est pilotée par le CCAS maintenant. Lors du dernier CA, la société Compas a présenté une synthèse de son étude sur l’analyse des besoins sociaux. Malgré notre demande, il ne nous a pas été accordé d’avoir accès à cette étude ni à la copie des slides présentées pour les travailler. Les membres de l’opposition ne sont pas, de même, autorisés à participer aux commissions thématiques qui ont été définies. Est-ce cela la démocratie prônée par la majorité municipale ? Nous avons proposé la mise en place d’un observatoire social de la ville de Montrouge. Projet refusé. Est-ce parce qu’il vient de l’opposition ? Nous débattons de l’insécurité dans notre ville. Nous, nous constatons qu’à fin mars, 4 150 Montrougiens sont inscrits à Pôle Emploi, dont 2 560 en catégorie A (0h travaillée). N’est-ce pas cette insécurité qu’il faut éradiquer ? Demain Montrouge se bat pour l’aide et l’accompagnement des personnes en difficulté (emploi, logement, précarité, isolement, exclusion…).
Focus : un plan de solidarité imaginaire 💭
À l’initiative de Demain Montrouge, l’ensemble des membres de l’opposition ont voté la mise en place d’une commission d’enquête pour étudier l’efficacité du plan de solidarité mis en place par la mairie. Les chiffres sont têtus, le budget 2021 voit une baisse des dépenses de solidarité. Nous avons donc souhaité y voir plus clair et vérifier que chaque euro dépensé est un euro utile. Cette commission se mettra en place en janvier 2022 et nous espérons, comme il est d’usage dans nos institutions, que le rapporteur sera désigné parmi les membres de l’opposition. Il est à noter que la majorité a décidé de nommer les sept élus ayant mené le déploiement du plan de soutien. Curieuse manière de mener une évaluation !
Mais, heureusement, Montrouge compte des citoyens mobilisés 🙌
« Je travaille au Week-End, un des meilleurs couscous de Montrouge, avenue Pierre-Brossolette. Lorsque les restaurants ont dû fermer à cause de la Covid, je me suis interrogé sur la façon la plus utile d’occuper mon temps libre. Je me suis rapproché du Secours populaire, d’abord au niveau du département, puis ensuite à Montrouge, où j’ai bénéficié d’un accueil formidable. »
Kamel Guerrouabi, ici avec Marie Scotto, présidente du Secours populaire de Montrouge.
… et reste un vivier de talents 💿
Coup de chapeau au groupe Keep Dancing Inc.
Depuis sa sortie il y a six mois, leur album « Embrace », synthèse parfaite de pop-rock-électronique, tourne en boucle sur les platines de Demain Montrouge. La fraîcheur de ce jeune trio qui répète et enregistre à Montrouge, et dont l’un des membres est montrougien, est acclamée dans le monde entier. Vite ! un concert au Beffroi avant qu’ils ne remplissent les stades (enfin, dès que nous pourrons à nouveau en organiser…).
Plus d’infos ➡️ https://www.keepdancinginc.com
Bel été à tous !