Développer l’apprentissage du langage dès la petite enfance est une des clés de la lutte contre les inégalités sociales et de la réussite scolaire. Mais développer le goût des mots et la connaissance de la langue ne passe pas nécessairement par un apprentissage précoce de l’écriture. C’est ce que défend notamment Christian Montelle (http://www.meirieu.com/ECHANGES/Oral%20et%20langue.pdf) qui propose de promouvoir à l’école la « haute langue orale », pour « nourrir les enfants par l’oreille » en leur lisant et relisant des récits, des contes, de la poésie, du théâtre, selon l’âge des enfants. Développer le plaisir des mots par le plaisir des histoires, en laissant les enfants construire leurs images mentales est d’autant plus urgent dans les lieux éducatifs qui accueillent les plus petits, que les univers médiatiques sont au contraire défavorables à l’apprentissage du langage et au développement de l’imagination lorsqu’ils s’imposent trop tôt et viennent faire écran aux échanges verbaux avec les adultes. Développer le goût des mots, le maniement de la langue est aussi une sure méthode de prévention des violences scolaires, et de lutte contre l’enfermement des garçons dans des cultures viriles stéréotypées, dont l’urgence est notamment rappelée par Philippe Meirieu dans différents textes, cf http://www.meirieu.com/ARTICLES/parole_violence.pdf)…
Catégorie : Société de la connaissance