L’Avenir n’attend pas, laboratoire d’idées sur l’éducation et la petite enfance présidé par Juliette Méadel, sort son premier rapport le lundi 6 janvier 2014.
Face à la crise de confiance et financière qui gagne le pays, Daniel Bloch, ancien recteur de l’académie de Grenoble et Karine Métayer, spécialiste des questions liées à la petite enfance, proposent trois mesures fortes pour construire une éducation dès 2 ans et améliorer la vie quotidienne des jeunes enfants sans dépense publique supplémentaire ou presque :
1° Faire de l’école maternelle un lieu d’éveil et d’épanouissement de l’enfant de 2 à 5 ans
Pour parachever la réforme engagée par le gouvernement, les co-auteurs du rapport souhaitent faire évoluer la maternelle et son organisation vers un jardin d’éveil construit spécifiquement pour permettre l’épanouissement de l’enfant jusqu’à son entrée à l’école primaire. Cette mesure phare permettrait la mise en place, pour les deux et trois ans, d’une structure mixte entre la crèche et l’école avec, par classe, à la fois un Éducateur de jeunes enfants (EJE) et un enseignant.
2° Faire de l’apprentissage du langage une priorité pédagogique
Pour pouvoir traiter les difficultés d’apprentissage de façon individualisée et intensive, sans jamais laisser s’installer ces difficultés développer, L’avenir n’attend pas suggère que dès 2 ans et jusqu’au cours préparatoire inclus, une pédagogie spécifiquement dédiée au développement des compétences langagières et cognitives des enfants, avec un apprentissage prenant appui sur la phonologie et le code alphabétique, soit mis en place. Cette proposition s’appuie sur des recherches scientifiques et des expérimentations locales réussies, conduites notamment dans l’Académie de Grenoble.
3° Améliorer l’accueil en offrant un petit déjeuner gratuit à tous les enfants des écoles maternelles
Cette mesure déjà proposée par Pierre Mendès-France via la distribution de lait et de pain pourrait être de nouveau organisée par les collectivités territoriales avec les entreprises agricoles ou des AMAP. Au-delà de la question de la nutrition nécessaire à la concentration de l’élève, ce moment permet de rassembler la communauté éducative et les parents, partenaires essentiels à la réussite éducatives des élèves.
Télécharger le communiqué de presse du rapport ANAP du 06012014