En ce 14 avril, date à laquelle nous rédigeons cette tribune, la France s’apprête à voter pour le futur président ou la future présidente de la République.
Le premier tour a mis en avant les colères d’une large part de nos concitoyens. Trois forces politiques apparaissent, la droite extrême portée par Mme Le Pen, la gauche extrême avec Jean-Luc Mélenchon, et le progressisme incarné par le président de la République. En dépit de l’abstention, en hausse, la recomposition politique de notre pays se déploie sous nos yeux. Avec deux des trois camps qui remettent en cause l’organisation actuelle de notre société et l’Europe, ce résultat est un séisme.
L’avenir n’attend pas s’engage résolument contre Marine Le Pen et pour Emmanuel Macron. La République est en danger avec le programme de la fille de Jean-Marie Le Pen. Le premier principe qui serait mis à mal est celui d’égalité : il n’y en aura plus entre les citoyens de France, puisqu’elle envisage d’en préférer certains sur des critères arbitraires. L’Europe en serait fragilisée, le respect de nos engagements internationaux aussi, et une certaine idée du débat. Nous nous reconnaissons donc dans le soutien au président de la République, dont le programme est républicain, démocratique et progressiste.
La France des dix prochaines années est à construire sur de nouvelles bases politiques : une démocratie qui doit être revitalisée, une économie de marché qui doit être avant tout écologique et sociale, et une France en Europe qui sait montrer la voie d’un modèle de société plus juste, plus protecteur et émancipateur.
Nous formons le vœu que la vie démocratique, en particulier dans les collectivités locales et les communes, comme à Montrouge, renaisse. Que le respect de la parole et de la personne des élus d’opposition soit la règle et non plus l’exception. La révolution démocratique commence au conseil municipal de Montrouge : respect, tempérance et écoute des élus, quel que soit leur genre, en sont les conditions essentielles.