Dans le numéro du mois de décembre de Montrouge Mag, la majorité considère dans sa tribune que nous sommes anti-écolo, antisociaux, contre la sécurité, contre la jeunesse, contre le sport, contre les entreprises, contre la santé, au seul prétexte que nous nous opposons à certaines délibérations.
Les conseils municipaux étant longs et peu suivis, il nous a semblé utile de vous expliquer nos votes, chaque vote faisant l’objet d’une explication exprimée pendant le conseil et consultable en mairie.
Le logement social doit être une priorité : mixité et gestion rigoureuse
La plupart des décisions relatives au logement social font l’objet d’un financement que nous contestons. Rappelons que Montrouge Habitat a été vendu à un prix équivalent à 30 000 euros par appartement et que le nouveau bailleur percevant les loyers est à Issy-les-Moulineaux. Pourquoi dès lors devrions-nous voter des subventions de 100 000 euros par appartement à un bailleur privé, alors que nous ne percevrons pas d’avantage de loyer pour ces appartements ? C’est un cadeau dont l’intérêt pour les Montrougiens est nul. Rappelons que parmi les trente-trois élus de la majorité, aucun n’est en charge des finances de notre ville.
Le logement social doit être confié à des bailleurs appréciés des Montrougiens et non à ceux dont les balcons s’effondrent à Montrouge et qui ont besoin de subventions exorbitantes pour équilibrer leur budget. Parce que ces subventions sont nos impôts.
Enfin, la critique est mal venue quand on sait que non seulement, une amende est payée à l’État pour non-respect de la loi SRU, mais que le préfet nous a mis sous tutelle et privés de notre droit de préemption.
Les travaux d’aménagement sont nécessaires : verdissement, mobilité et gestion rigoureuse
Nous partageons avec la majorité comme avec tous les habitants de Montrouge le besoin d’une ville plus verte. Malheureusement, les délibérations qui nous sont proposées sont souvent marquées par l’improvisation. À l’image des allées Jean-Jaurès qui devaient coûter six millions d’euros et qui en ont finalement coûté quinze, vidant ainsi toute la trésorerie accumulée par Jean-Loup Metton. Notez qu’elles ont également entraîné un réchauffement de 20°C en été en supprimant l’ombre des platanes (l’écologie ne s’improvise pas) et le dépôt de soixante plaintes de riverains (la concertation ne s’improvise pas non plus). Bref, lorsqu’il s’agit de se prononcer sur le budget de réhabilitation du quartier Péri-Ginoux-Gautier, nous ne votons pas et l’histoire nous donne raison puisque six mois après, alors que les travaux n’ont pas commencé, on nous demande de voter une augmentation des coûts de 30 % ! Rappelons que parmi les trente-trois élus de la majorité, aucun n’est en charge de l’urbanisme et des grands travaux. Ça navigue à vue, sans pilotage politique.
Nous pourrions revenir sur chacune des délibérations et vous expliquer notre vote. Quand l’objectif est souvent louable, la méthode est calamiteuse : nous aimons la sécurité quand elle est confiée aux professionnels formés ; nous préférons les repas préparés sur place plutôt que les usines qui préparent des repas à l’avance pour nos enfants ; nous aimons les primes « Covid » quand elles sont au niveau des villes voisines ; nous soutenons le recrutement de personnel de santé quand il concerne les spécialités en tension ; et pour finir, nous aimons le sport – notre programme était riche de nombreuses initiatives peu onéreuses. Enfin, nous aimons la solidarité effective plutôt qu’un Plan de soutien qui dissimule mal une baisse significative des dépenses sociales.
Nous ne pourrions terminer sans vous rappeler que nous nous sommes également opposés à l’augmentation de 30 % de la part communale de la taxe foncière, à l’augmentation de 50 % de l’indemnité des élus de la majorité et au recours massif à la dette en 2022. Mais ça, Étienne Lengereau a oublié de vous le rappeler.