Un dispositif permettant aux élèves boursiers de faire un an de scolarité à l’étranger
Pourquoi cette opération ?
Les élèves issus de milieux défavorisés ont rarement accès aux séjours linguistiques et voyagent pas ou peu à l’étranger. C’est pour eux un réel handicap pour l’accès à certaines filières et cela les prive d’une ouverture sur le monde.
Quels sont les élèves qui seront concernés ?
Des élèves boursiers ayant de bons résultats scolaires. La première année de la mise en place du dispositif, 600 élèves accédant à la seconde pourront bénéficier de cette année de scolarité à l’étranger. L’année suivante, 600 élèves de première s’ajouteront au dispositif, tout comme l’année suivante pour les terminales. Ainsi, en régime de croisière, ce sont 1800 élèves qui bénéficieront de cette opération.
Comment seront choisis les élèves ?
Le ministère de l’Education nationale définira la répartition du nombre de bénéficiaires entre les académies, en tenant compte de leurs caractéristiques socio-économiques. Dans chaque académie, chaque recteur arrêtera les choix au sein d’une commission sur l’ensemble des candidatures envoyées par les chefs d’établissement.
Comment seront organisés les séjours ?
Pour ce faire, le Ministère de l’Education Nationale, plus précisément la direction générale de l’enseignement scolaire (DEGESCO), s’appuiera sur la collaboration de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE). Cet établissement public, placé sous la tutelle du Ministère des Affaires étrangères, est chargé, en partenariat notamment avec la Mission laïque française, de piloter, de soutenir et d’animer le réseau mondial des établissements d’enseignement français. C’est près de 240 lycées français que gère directement ou par convention cet établissement à travers le monde. Les élèves seront intégrés au sein des internats lorsque ceux-ci existent dans les lycées ou dans des familles d’accueil qui passeront une convention avec les lycées concernés.
Quels sont les coûts et comment financer ce dispositif ?
Les principales dépenses liées à ce dispositif concernent l’hébergement et les voyages, sachant que l’on peut prévoir un aller-retour par trimestre, afin que les élèves rentrent dans leurs familles. Pour financer ces dépenses, une fondation pourrait être créée réunissant des grands groupes tant privés que publics. Pour ces entreprises, cette opération offre un double intérêt à travers la valorisation de leur image ( l’ouverture sur le monde et l’intérêt porté à la jeunesse et donc à l’avenir) mais aussi dans la constitution d’un vivier de jeunes qui pourraient être leurs futurs cadres. Ces derniers, démunis de tout capital social, trouveraient aussi un repère important dans la construction de leur futur parcours universitaire et professionnel.